Nouvelle animation vidéo : les banquiers contre les banques
Le livre
Subprimes , titrisation, prêts « toxiques »… autant de termes jusqu’alors peu connus du grand public qui ont fleuri lors de la crise financière mondiale de 2008. Pourtant, derrière les scandales médiatisés, se dresse une dimension peu commentée de cette crise : une fraude patronale d’une ampleur systémique. Orchestrées par les dirigeants des établissements de crédits et facilitées par une dérégulation américaine qui autorisait tous les écarts, ces escroqueries à grande échelle ont alimenté les bulles financières avant d’infliger des pertes considérables aux finances publiques.
Accessible à tous, ce livre décrypte habilement les mécanismes de la criminalité en col blanc, en s’appuyant sur des exemples récents aux États-Unis mais aussi en Europe, notamment en Islande, en Irlande et en Espagne.
Il rappelle l’urgence de donner aux régulateurs les moyens de faire efficacement leur travail. Créer une agence d’autorisation de mise sur le marché des produits financiers, protéger les lanceurs d’alerte, mettre en place une régulation proactive sont autant de lignes directrices des réformes à envisager afin de prévenir le développement de la fraude, et l’avènement de nouvelles crises financières.
Les auteurs
Aurore Lalucq est économiste, co-directrice de l’Institut Veblen pour les réformes économiques. Elle est l’auteure, entre autres, de Faut-il donner un prix à la nature ? (avec Jean Gadrey, éd. Les petits Matins / Institut Veblen 2015).
William K. Black est avocat et universitaire. Il a publié Une fraude presque parfaite (ECLM 2012).
Dans la suite de notre rapport « Who’s got the power ? » présenté en novembre dernier, nous avons rédigé la version française de l’étude pour que la Plate-Forme du Commerce Equitable puisse en diffuser les principaux résultats en France, via notamment des ateliers organisés ce printemps avec ses différents membres.
En parallèle, nous avons décidé ensemble de co-produire une nouvelle vidéo « Chocostar’z », d’abord en version française, puis en version anglaise pour le compte des autres partenaires de l’étude, FTAO et Fairtrade.
Cette dernière version bénéficie d’une dizaine de sous-titres différents qui lui ont permis d’être visionnée un peu partout en Europe. Mention spéciale à l’Allemagne, où notre vidéo a été reprise par certaines grandes ONG environnementales et de développement !
Il est désormais question qu’elle soit enregistrée en espagnol afin que les réseaux de producteurs du commerce équitable puissent la relayer sur le continent latino-américain.
Vamos a ver !
Version anglaise : https://www.youtube.com/watch?v=5MfE7bZFV8U
Fin 2013, l’annonce de l’investissement massif de Synutra, géant de l’agroalimentaire chinois, dans une usine de production de lait en Bretagne a relancé le débat sur le « modèle intensif » déjà pointé du doigt à la même époque dans le sillage des premières manifestations des bonnets rouges et du projet de la ferme des 1 000 vaches. Si la future usine, qui pourrait consommer jusqu’à 6% de la production annuelle régionale, est vue par certains comme une bonne nouvelle dans le contexte de la fin des quotas en 2015, d’autres s’inquiètent d’une fuite en avant dans un modèle agro-exportateur qui a érigé la course au prix le plus bas comme norme.
Au-delà des commentaires à chaud des médias et des politiques à chaque nouvelle chute des cours du lait, un questionnement plus systémique nous a semblé nécessaire pour éclairer les débats autour de cette filière majeure pour l’agriculture française : Quelles sont les problématiques clés, sociales comme environnementales, liées au modèle intensif de la filière lait ? Quelles sont les retombées de la concentration observée depuis 50 ans ? Dans quelle mesure ce phénomène joue-t-il sur la pérennité de la filière? Quelles sont les alternatives existantes ? En quoi dessinent-elles un chemin différent ?…
L’animation que nous vous proposons s’appuie sur une méta étude que nous avons réalisée dans le cadre d’une journée sur l’Agroécologie au Sénat l’an dernier (disponible ici), et dont l’objectif est d’apporter quelques éléments de réponses à ces questions.
Cette méta étude consolide les résultats issus de plus d’une centaine de rapports et d’études publiés par les ministères français de l’Agriculture et de l’Ecologie, des centres de recherche (en particulier l’INRA et l’Institut de l’Elevage), des universitaires, d’organisations de la société civile…
Elle ne prétend ni à l’exhaustivité ni à la précision des calculs, mais vise à fournir une vision d’ensemble de la filière lait française et un premier ordre de grandeur de l’ampleur de ses impacts sociaux, sanitaires et environnementaux.