Après avoir analysé les écarts de rémunérations entre PDG et salaires moyens dans les 100 plus grandes entreprises françaises cotées en Bourse, Oxfam France et Le Basic publient la seconde partie de leur étude qui s’intéresse au poids des versements aux actionnaires dans le partage de la valeur au sein des 100 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse entre 2011 et 2021.

Toutes les données sont téléchargeables en cliquant ici.

Vous pouvez également télécharger le rapport d’Oxfam, ainsi que notre note méthodologique.

Parmi les résultats marquants de cette étude :

  • Entre 2011 et 2021, dans les 100 plus grandes entreprises françaises cotées, la dépense par salarié.e a augmenté de 22 % alors que le versement aux actionnaires a progressé de 57 %. Cette divergence a en fait commencé en 2018, en rupture avec les années précédentes (voir graphique en haut de la page).
  • Les dividendes versés aux actionnaires ont bondi de 31,4 milliards d’euros entre 2020 et 2021,  soit presque autant que l’ensemble de la masse salariale des entreprises du TOP 100 (37 milliards d’euros).
  • Entre 2011 et 2021, les 100 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse ont versé en moyenne 71% de leurs bénéfices en dividendes et rachats d’actions. Pour le CAC 40, c’est en moyenne 65%.
  • En 2019, 45 % des dividendes et rachats d’actions versés aux actionnaires par les 100 plus grandes entreprises cotées en bourse auraient suffi à couvrir leurs besoins en investissement dans la transformation écologique.
  • Au sein du TOP 100 des entreprises, entre 2011 et 2021, certaines entreprises se distinguent par leur capacité d’investissement diminuée à cause de leur décision de satisfaire à court terme les demandes de leurs actionnaires, plutôt que de mettre de côté pour faire face au défi de transformation de leur modèle économique. Le cas le plus emblématique est celui d’ENGIE qui, entre 2011 et 2021, a accumulé plus de 784 millions d’euros de pertes tout en versant à ses actionnaires près de 24 milliards d’euros, un montant équivalent à 20% de ses amortissements sur la période.

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