Dans la suite de notre rapport « Who’s got the power ? » présenté en novembre dernier, nous avons rédigé la version française de l’étude pour que la Plate-Forme du Commerce Equitable puisse en diffuser les principaux résultats en France, via notamment des ateliers organisés ce printemps avec ses différents membres.
En parallèle, nous avons décidé ensemble de co-produire une nouvelle vidéo « Chocostar’z », d’abord en version française, puis en version anglaise pour le compte des autres partenaires de l’étude, FTAO et Fairtrade.
Cette dernière version bénéficie d’une dizaine de sous-titres différents qui lui ont permis d’être visionnée un peu partout en Europe. Mention spéciale à l’Allemagne, où notre vidéo a été reprise par certaines grandes ONG environnementales et de développement !
Il est désormais question qu’elle soit enregistrée en espagnol afin que les réseaux de producteurs du commerce équitable puissent la relayer sur le continent latino-américain.
Vamos a ver !
Version anglaise : https://www.youtube.com/watch?v=5MfE7bZFV8U
Banane, la suiteLe 24 septembre dernier, Oxfam Germany a publié son nouveau rapport « Billige bananen wer Zahlt den preis ? » (Banane low cost, qui paie le prix ?), dont le BASIC a rédigé l’étude source (téléchargeable ici) dans le prolongement des travaux effectués pour la Fairtrade Foundation en février dernier.
S’appuyant sur une revue bibliographique, une analyse des statistiques commerciales internationales et des entretiens d’experts de la filière banane sur le terrain, ce rapport montre qu’en pressurisant les prix, les supermarchés allemands sont en partie responsables du non-respect du prix minimum de la banane institué en Equateur, avec des conséquences dramatiques pour les petits producteurs et les travailleurs agricoles.
Il démontre également qu’en Colombie, où il n’y a pas de prix minimum légal, cette pression alimente la dégradation des conditions de travail et des normes sociales existantes.
Suite à la conférence de presse d’Oxfam à Berlin, durant laquelle le BASIC est intervenu, le rapport a été repris par une dizaine de média allemands, dont la Deutschlandfunk (radio publique allemande), faisant écho aux conclusions de l’étude sur le pouvoir des supermarchés publiée le même jour par l’autorité allemande de la concurrence.
Crédit photo : Oxfam Germany
L’histoire de Marguerite, ou les impacts sociétaux de la filière lait françaiseFin 2013, l’annonce de l’investissement massif de Synutra, géant de l’agroalimentaire chinois, dans une usine de production de lait en Bretagne a relancé le débat sur le « modèle intensif » déjà pointé du doigt à la même époque dans le sillage des premières manifestations des bonnets rouges et du projet de la ferme des 1 000 vaches. Si la future usine, qui pourrait consommer jusqu’à 6% de la production annuelle régionale, est vue par certains comme une bonne nouvelle dans le contexte de la fin des quotas en 2015, d’autres s’inquiètent d’une fuite en avant dans un modèle agro-exportateur qui a érigé la course au prix le plus bas comme norme.
Au-delà des commentaires à chaud des médias et des politiques à chaque nouvelle chute des cours du lait, un questionnement plus systémique nous a semblé nécessaire pour éclairer les débats autour de cette filière majeure pour l’agriculture française : Quelles sont les problématiques clés, sociales comme environnementales, liées au modèle intensif de la filière lait ? Quelles sont les retombées de la concentration observée depuis 50 ans ? Dans quelle mesure ce phénomène joue-t-il sur la pérennité de la filière? Quelles sont les alternatives existantes ? En quoi dessinent-elles un chemin différent ?…
L’animation que nous vous proposons s’appuie sur une méta étude que nous avons réalisée dans le cadre d’une journée sur l’Agroécologie au Sénat l’an dernier (disponible ici), et dont l’objectif est d’apporter quelques éléments de réponses à ces questions.
Cette méta étude consolide les résultats issus de plus d’une centaine de rapports et d’études publiés par les ministères français de l’Agriculture et de l’Ecologie, des centres de recherche (en particulier l’INRA et l’Institut de l’Elevage), des universitaires, d’organisations de la société civile…
Elle ne prétend ni à l’exhaustivité ni à la précision des calculs, mais vise à fournir une vision d’ensemble de la filière lait française et un premier ordre de grandeur de l’ampleur de ses impacts sociaux, sanitaires et environnementaux.
Raréfaction des métaux & croissance verteDans le cadre de son cycle de séminaires « Les enjeux économiques de la transition écologique » soutenu par l’Institut CDC pour la recherche, l’Institut Veblen en partenariat avec le Basic (Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne), vous invite à sa prochaine séance intitulée :
« Ecologie et progrès technologique : La raréfaction des métaux remet-elle en cause la perspective d’une croissance verte ? »
Lundi 16 juin de 9h30 à 12h30
Salle du 1er étage, Institut Veblen c/o FPH, 38 rue Saint-Sabin, 75011 Paris
Métro Bréguet Sabin (ligne 5) ou chemin vert (ligne 8)
Inscription :
Présentation :
Moins médiatisée que le changement climatique et les enjeux énergétiques, la question des métaux constitue probablement l’un des défis majeurs du 21ème siècle. Leur raréfaction remet profondément en cause les perspectives d’une croissance verte fondée sur les High Tech : Trop consommatrices de ressources rares, trop difficiles à recycler, trop complexes aussi, ces nouvelles technologies vantées pour leurs vertus écologiques nous conduiraient en fait dans l’impasse. C’est la thèse que viendra soutenir Philippe Bihouix, le 16 juin 2014 à l’Institut Veblen.
Philippe Bihouix proposera un état des lieux de la raréfaction des métaux et expliquera en quoi cette situation concerne directement les secteurs de l’énergie. Il répondra également aux questions suivantes : Une économie circulaire, fondée sur le recyclage généralisé, peut-elle être une réponse ? Si non, quelles autres solutions imaginer ?
Sa présentation sera discutée par Damien Demailly, coordinateur du programme « Nouvelle Prospérité » de l’IDDRI co-auteur du rapport « Une société post-croissance pour le XXIe siècle » (novembre 2013, IDDRI) et de « Croissance verte vs. décroissance : sortir d’un débat stérile » (Policy Briefs N°12/2013. Iddri, 2013).
Retour sur le colloque « L’Agroécologie, une pratique d’avenir »Il y a un an, le BASIC intervenait au Sénat à l’occasion d’un colloque sur l’agroécologie organisé par Marie-Monique Robin et le sénateur Joel Labbé ; nous y présentions les résultats d’une évaluation des impacts sociaux et environnementaux de la filière laitière française.
L’ensemble des interventions est désormais disponible sur le site internet de Joel Labbé, à l’adresse suivante : http://www.joellabbe.fr/colloque-lagroecologie-une-pratique-davenir/
Pour rappel, la loi d’avenir agricole (LAAAF) est discutée ce mois-ci au Sénat.
C’est l’occasion de revenir sur l’appel en faveur d’une transition vers des modes de consommation et de production plus équitables et durables exprimé à l’occasion de ce colloque.
Concernant notre étude sur la filière laitière française, elle sera disponible à partir de fin mai sur notre site internet.
Britain’s Bruising Banana wars, un rapport de la Fairtrade Foundation basé sur une étude du BASICLe 24 février dernier est paru le nouveau policy report de la Fairtrade Foundation, « Britain’s Bruising Banana Wars », qui s’appuie sur une étude que nous avons conduite en partenariat avec l’ONG Banana Link entre septembre et décembre 2013.
Il s’agissait d’analyser la façon dont la guerre des prix que se livrent les enseignes de distribution anglaises sur la banane depuis 10 ans impacte les conditions de vie des producteurs et travailleurs des principaux pays exportateurs (en termes économiques, sociaux, sanitaires et environnementaux); l’objectif final étant l’interpellation des pouvoirs publics et de la grande distribution au Royaume Uni pour arrêter cette guerre des prix et réguler la concurrence.
Pour plus de détails sur les résultats de cette étude, nous vous invitons à parcourir le rapport en ligne.