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Bureau d’Analyse Sociétale 

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Vers la fin de la précarité dans les filières d’approvisionnement des supermarchés européens ?

Cette avancée a été saluée par les organisations de la société civile (Oxfam, FTAO, IFOAM-EU, FOE Europe) qui demandent désormais au Parlement et au Conseil Européens de renforcer la proposition de la Commission.

Marc-Olivier Herman, Responsable du plaidoyer pour la justice économique en Europe chez Oxfam :

« Personne ne devrait souffrir pour approvisionner nos étalages. Pourtant, dans les pays pauvres, trop de petits producteurs, pourtant fournisseurs de supermarchés continuent de se battre au quotidien pour boucler leur fin de mois. Cette proposition de directive pourrait leur permettre de vendre leur production dans de meilleures conditions. Bas salaires, mauvaises conditions de travail, absence de protection sociale… ce sont les femmes qui pâtissent le plus des pratiques abusives des acheteurs. Il est donc nécessaire que les actions de l’Union Européenne s’adressent en priorité à elles. »

Sergi Corbalan, directeur de Fair Trade Advocacy Office :

“Il s’agit d’un premier pas important pour éradiquer les pratiques de concurrence déloyale qui ont lieu dans nos filières alimentaires. Le parlement européen et les Etats membres doivent désormais avancer vite pour améliorer cette proposition de la Commission. L’Union Européenne doit s’assurer que les acteurs les plus vulnérables des chaînes d’approvisionnement peuvent accéder à un mécanisme de plainte contre toute entreprise qui importe des denrées alimentaires en Europe. »

Eduardo Cuoco directeur d’IFOAM Europe (fédération européenne des mouvements de la bio)

« L’équité est un principe clé de l’agriculture biologique, et IFOAM Europe se réjouit de cette proposition de la Commission qui est un premier pas vers des prix équitables assurés aux producteurs ».

Stanka Becheva, Responsable alimentation et agriculture pour les Amis de la Terre Europe.

« Quelques distributeurs contrôlent une grande partie du marché alimentaire en Europe. Bien que nous nous réjouissions de ce nouveau cadre légal qui vise à renforcer le pouvoir des producteurs, nous souhaitons la mise en place de mesures complémentaires en faveur de la vente directe et des circuits courts, qui sont les initiatives les plus bénéfiques pour les producteurs, les consommateurs et l’environnement. »

Pour rappel, notre vidéo sur le sujet : Qui a le pouvoir ?

Pour aller plus loin :

  • Prochaines étapes : dans les mois à venir, le Parlement et le Conseil européens vont discuter chacun de leur coté de potentiels amendements à la proposition de la Commission. Ils devraient les valider d’ici la fin de l’année pour qu’une négociation autour du texte final puisse avoir lieu avant les prochaines élections du parlement en mai 2019.
  • Eléments clés de la proposition de la Commission, et propositions d’amélioration d’Oxfam, FTAO, IFOAM-EU et FOE Europe :
    • La liste d’interdictions ne concerne qu’un nombre limité de pratiques abusives (UTPs) parmi celles ayant lieu entre grands acheteurs et fournisseurs de petite et moyenne taille. La liste inclut les retards de paiement (de plus de 30 jours) et les annulations de commandes de dernière minute pour les produits périssables.
    • Les Etats membres doivent faire respecter ces interdictions via leurs autorités de régulation nationale. Les petits et moyens producteurs qui fournissent de grands acheteurs européens pourront porter plainte, qu’ils soient situés ou non dans des pays membres de l’Union Européenne.
    • L’égalité de traitement entre les producteurs européens et non européens est très positive, mais le périmètre limité de la proposition, à la fois en termes de pratiques abusives et d’acteurs concernés (uniquement les très grands acheteurs), laisse les producteurs exposés à des risques de pratiques abusives.
    • Les autorités de régulation qui appliqueront la directive au niveau national doivent avoir la possibilité de lancer leurs propres investigations tout en protégeant l’identité des plaignants. Ceci est fondamental pour surmonter la peur du déréférencement par les supermarchés qui est très répandue dans les chaînes d’approvisionnement alimentaires. Cependant, les mesures qui permettraient aux acteurs les plus vulnérables d’obtenir réparation, notamment les femmes dans les pays du Sud, n’existent pas à l’heure actuelle.
    • La proposition de la Commission demande aux autorités nationales d’imposer des amendes « effectives, proportionnées et dissuasives » à l’auteur d’une infraction, mais elle ne fixe aucun critère pour garantir que cela soit effectivement le cas.
    • La proposition ne prévoit aucun mécanisme à l’échelle européenne pour endiguer les pratiques abusives trans-nationales et vérifier que les autorités nationales le fasse respecter de manière appropriée.

Contact : 

Peter Möhringer  | Brussels moehringer@fairtrade-advocacy.org  | office +32 2 543 19 23

Pour suivre le dossier : @FairTradeFTAO

Autres contacts :

Oxfam | Caroline Jacobsson | Brussels | caroline.jacobsson@oxfam.org | office +32 2 234 11 15

IFOAM-EU | Magdalena Wawrzonkowska | Brussels | office +32 2 808 7991 magdalena.wawrzonkowska@ifoam-eu.org

Friends of the Earth Europe | Stanka Becheva | Brussels | stanka.becheva@foeeurope.org | office +32 2 893 10 25

Pour une alimentation durable (suite et fin)

Réalisée en partenariat avec l’AScA, cette étude, qui s’est échelonnée sur 1 an et 3 phases distinctes, propose tout à la fois :

  • une prise de recul sur l’évolution des comportements alimentaires en France,
  • une analyse de la création et de la répartition de la valeur économique le long des filières correspondantes (lait, viande, céréales, fruits et légumes…),
  • une analyse comparative de 5 systèmes alimentaires plus durables.

L’étude étaye la non-durabilité du système alimentaire actuel et démontre – quand les données sont disponibles –  la performance socioéconomique des principales alternatives existantes (bio, équitable, circuits courts…), avant de conclure par des recommandations par acteurs (pouvoirs publics, entreprises, citoyens…).

Le résumé et la synthèse :
  • Résumé
  • Synthèse
Pour aller plus loin :
  • Rapport volet 1 : analyse des valeurs sociales de l’alimentation
  • Rapport volet 2 : analyse de la valeur socioéconomique de l’alimentation, et de sa répartition
  • Rapport volet 3 : quels sont les impacts d’une alimentation plus durable sur sa valeur, les emplois et les coûts cachés ?

 

« La face cachée du chocolat »

Le marché des produits chocolatés, qui a permis l’émergence d’empires industriels de la transformation de cacao et de la fabrication de chocolat, est aujourd’hui en pleine croissance au niveau mondial. Pourtant, la filière du cacao n’est durable ni pour les producteurs ni pour l’environnement.

Au cours du XXème siècle, la standardisation et la massification de la production de cacao ont créé une asymétrie abyssale entre d’un côté, une poignée de groupes transnationaux qui fournissent la majeure partie du chocolat mondial, et de l’autre des millions de petits producteurs qui ne sont pas en capacité de s’informer sur les évolutions du marché, et encore moins de négocier le prix qu’ils reçoivent pour leur cacao.

Cette pression sur les prix du cacao maintient la majorité des producteurs et de leurs familles sous le seuil de pauvreté. Afin d’augmenter leurs revenus, ces derniers développent des stratégies court-termistes comme l’usage d’intrants chimiques et la déforestation pour augmenter leurs rendements, ou le travail des enfants pour réduire les coûts de main d’œuvre. S’enclenchent alors des cercles vicieux qui piègent les producteurs dans la précarité et alimentent toujours plus les dégradations sociales et environnementales.

En Côte d’Ivoire par exemple, 1er pays producteur avec presque 40% des volumes mondiaux, chaque euro de cacao exporté génère a minima 77 centimes de coûts cachés qui pèsent sur les populations locales. Ces coûts « sociétaux » proviennent principalement de la sous-rémunération des producteurs, du manque d’investissements dans les services locaux essentiels (écoles, centres de soins…), de la lutte contre le travail des enfants et la déforestation etc.

Suite à différentes interpellations, médiatiques ou judiciaires, mais aussi pour mieux gérer leur approvisionnement, les industriels du chocolat ont décidé de répondre aux problèmes de durabilité du cacao en ayant recours à des certifications durables et équitables. À la lecture des différentes études d’impacts conduites ces dernières années sur la filière cacao, notamment en Côte d’Ivoire et au Pérou, ces certifications rencontrent des succès divers.

Hormis une prime marginale à la qualité, les certifications durables ne permettent pas aux producteurs d’améliorer suffisamment leurs revenus. Tous n’arrivent pas à accroitre leurs rendements et pour ceux qui y arrivent, la charge supplémentaire de travail est non négligeable. Même s’il est mieux maîtrisé, l’usage d’intrants chimique ne diminue pas. Enfin, les études disponibles ne permettent pas pour l’instant de démontrer un recul du travail des enfants ou de la déforestation en lien avec les certifications durables. Peu de différences donc avec la culture conventionnelle du cacao.

Le commerce équitable peut améliorer significativement la durabilité de la filière cacao, voire initier des cercles vertueux. On constate ainsi une réduction des coûts sociétaux de 80% au Pérou.

Pour cela, un certain nombre de conditions est nécessaire :

  • la garantie que les revenus des producteurs couvrent leurs coûts de production et les besoins essentiels de leurs familles ;
  • le renforcement des organisations collectives de producteurs ;
  • des investissements conséquents dans les services essentiels et les infrastructures locales.

Les exemples de réussite documentés dans le cadre de cette étude s’appuient également sur deux points importants :

  • l’agroforesterie, qui pérennise la culture de cacao et le couvert forestier tout en préservant la biodiversité ;
  • des chaînes de valeur qui valorisent l’origine du cacao et le travail des producteurs, et renforcent le lien entre ces derniers et les consommateurs.

Dès lors que ces conditions ne sont pas réunies, les résultats sont plus limités et se rapprochent fortement à ceux constatés dans le cadre des certifications durables.

La soutenabilité de la production du cacao passe donc par une action collective et concertée qui, en s’inspirant des principes fondateurs du commerce équitable, permettrait d’étendre les conditions détaillées précédemment à l’ensemble de la filière.

  • Rapport complet La face cachée du chocolat – Version française
  • Synthèse La face cachée du chocolat – Version française
  • Synthèse The Dark Side of Chocolate – Version anglaise
  • Infographie sur les filières conventionnelles et commerce équitable du cacao

 

(Re)lisez :

  • L’article de Jeune Afrique : Côte d’Ivoire : le cacao de plus en plus équitable
  • L’article de Mr Mondialisation : Une étude dévoile la face cachée du chocolat
  • L’article de Novethic : Coûts cachés du cacao : le commerce équitable peut-il faire la différence ?
  • L’article de Ouest-France : Un goût amer pour les producteurs de chocolat
  • L’article de L’Humanité : Le commerce équitable, antidote aux crasseux coûts cachés du cacao
  • L’article de Basta : La face cachée du chocolat : travail des enfants et déforestation
  • L’article de La Relève et la Peste : Nestlé, Mars et Ferrero : mensonges de la filière du cacao, travail des enfants et déforestation
  • L’article d’Alimenterre : La face cachée du chocolat
  • L’article Peuples Solidaires – Action Aid : La face cachée du chocolat

 

logo-pfce(Ré)écoutez le podcast de l’atelier « Le chocolat face au climat » à l’occasion des Universités du commerce équitable de septembre 2016 sur Fréquence Orange.

 

Logo_ONUCI_FM (Ré)écoutez l’émission spéciale d’ONUCI FM, la radio des Nations Unies en Côte d’Ivoire

http://lebasic.com/wp-content/uploads/2016/07/DOSSIER-CACAO.mp3

 

logo-rfi  (Ré)écoutez l’émission « C’est pas du vent » avec Le Basic diffusée sur RFI le 29 mai 2016

1ère partie :

http://lebasic.com/wp-content/uploads/2016/05/1.-L_avenir-de-la-filiere-cacao-en-C.mp3

 

2ème partie :

http://lebasic.com/wp-content/uploads/2016/05/2.-L_avenir-de-la-filiere-cacao-en-C.mp3

 

 

 

Chocostar’z, la nouvelle animation vidéo co-produite par le BASIC

Dans la suite de notre rapport « Who’s got the power ? » présenté en novembre dernier, nous avons rédigé la version française de l’étude pour que la Plate-Forme du Commerce Equitable puisse en diffuser les principaux résultats en France, via notamment des ateliers organisés ce printemps avec ses différents membres.
En parallèle, nous avons décidé ensemble de co-produire une nouvelle vidéo « Chocostar’z », d’abord en version française, puis en version anglaise pour le compte des autres partenaires de l’étude, FTAO et Fairtrade.
Cette dernière version bénéficie d’une dizaine de sous-titres différents qui lui ont permis d’être visionnée un peu partout en Europe. Mention spéciale à l’Allemagne, où notre vidéo a été reprise par certaines grandes ONG environnementales et de développement !
Il est désormais question qu’elle soit enregistrée en espagnol afin que les réseaux de producteurs du commerce équitable puissent la relayer sur le continent latino-américain.
Vamos a ver !

Version anglaise : https://www.youtube.com/watch?v=5MfE7bZFV8U

L’évaluation sociétale au service du commerce équitable ?

Dans le cadre des journées au vert 2013 de la Plateforme Française pour le Commerce Equitable (PFCE), nous avons animé le 12 septembre dernier un atelier sur les couts sociétaux et externalités liés aux activités économiques.

L’objectif  était d’apporter aux participants, un premier socle de connaissances et de compréhension des enjeux, acteurs et outils liés à ces concepts émergents.
Sur cette base,  nous avons initié avec eux une réflexion sur les liens entre commerce équitable, évaluation extra-financière et RSE, afin d’aider les adhérents de la PFCE à mieux se positionner sur ces questions.

Il est ressorti de cet atelier que la valorisation des couts sociétaux et des externalités, positives et négatives, pouvait contribuer à expliquer concrètement les différences entre le commerce « classique / conventionnel » et le commerce équitable.

A suivre, donc !

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