Les magasins de grandes et moyennes surfaces (hypermarchés, supermarchés, supérettes) représentent plus des trois quarts des ventes de produits alimentaires consommés à domicile. Jouent-ils leur rôle dans la transition écologique du système alimentaire ? Pas vraiment, observe un rapport publié la semaine dernière par le Réseau Action Climat (RAC), même s’il note une amélioration depuis l’édition précédente en 2023.
Les promotions, au cœur de la guerre des prix que mènent les hyper et supermarchés et qui imposent une pression sur l’ensemble de la chaîne de valeur agroalimentaire, sont riches d’enseignement.

L’analyse des catalogues promotionnels des différentes enseignes montre qu’il y a 48 fois plus de pages de promotions pour de la viande et de la charcuterie que pour des protéines végétales.
Le BASIC, qui a rédigé l’un des encadrés du rapport du RAC, rappelle que les fruits frais ne représentent que 3% des promotions, les légumes frais 5%, les AOP 4% et les produits bio 6%.
L’essentiel des promotions se concentre sur les produits stars ou « best-sellers » des grandes marques alimentaires : Herta, Magnum, Haribo, McCain, Coca-Cola, Nutella… dans l’objectif d’attirer puis faire revenir les consommateur·rices dans les rayons des magasins. Or ces produits font majoritairement partie des moins vertueux en termes nutritionnels : 41 % des articles alimentaires promotionnés par la GMS sont des produits avec un Nutri-Score D ou E. Ils génèrent des problèmes sanitaires et des dépenses publiques de santé qui reposent in fine sur la société.