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Nouvelle année, newsletter


Vous avez bien digéré les repas des fêtes et la galette des rois, en attendant les crêpes de la Chandeleur ? Tant mieux, on va continuer à vous parler d’alimentation. Et puisqu’à table, on adore parler de nourriture, nous avons publié ces dernières semaines de quoi contribuer aux débats que vous pourrez avoir en mangeant : un rapport, une synthèse, des visualisations… bref, de quoi vous rassasier.
 
Au programme du premier numéro de cette nouvelle newsletter mensuelle : un focus sur les impacts des soutiens publics au système alimentaire, notre actualité de ces dernières semaines et les recommandations de notre équipe. Bonne lecture !


Le focus

Des soutiens publics au système alimentaire lourds d’impacts

📌 Les financements publics dont bénéficie le système alimentaire français vont majoritairement à des acteurs qui multiplient les impacts négatifs.

Nous ne payons pas notre alimentation qu’au moment du passage en caisse. Nous payons également le coût des impacts que génère le système alimentaire de sa production jusqu’à nos assiettes. Ces impacts sont en partie pris en charge par les pouvoirs publics, donc par les impôts et taxes que nous payons. En 2021, cette prise en charge s’est élevée à 19,1 milliards d’euros, avons-nous calculé dans le cadre d’une étude publiée ces dernières semaines*.

Ce n’est pas tout : il faut également considérer les sommes que versent les pouvoirs publics pour soutenir le système alimentaire, lui permettre d’assurer sa survie et sa rentabilité. Avec l’aide du think tank I4CE, nous avons chiffré le montant de ces soutiens à 48,4 milliards d’euros en 2021. Plus de la moitié viennent de l’État, en premier lieu via des exonérations sociales.

⚠️ Sur ces 48,4 milliards d’euros de soutiens, 83 % vont hélas à des acteurs du système alimentaire impliqués dans des modèles s’appuyant sur des matières premières indifférenciées, une concurrence par les prix et le marketing. Or ces modèles sont à l’origine de la majorité des impacts négatifs du système alimentaire via une agriculture intensive recourant abondamment à des pesticides, une précarisation des travailleurs et travailleuses ou encore la production d’aliments trop gras, trop sucrés et trop salés.
 
Notre étude montre que les pouvoirs publics dépensent plusieurs dizaines de milliards d’euros par an dans le système alimentaire. Cet argent peut être utilisé pour l’améliorer plutôt que pour le laisser continuer à produire paupérisation, maladies et dégâts écologiques. Cela nécessite de mieux conditionner les aides aux acteurs du système et de davantage les orienter vers des acteurs engagés dans des productions de qualité, se distinguant des autres par leur qualité plutôt que par leur moindre coût.
 
👁️ Il faut pour cela plus de transparence et de débat sur la dépense publique que ce qui existe actuellement. Cette étude est notre contribution.
 
* Ce travail de recherche a été réalisé dans le cadre d’une étude portée par le Secours Catholique – Caritas France en partenariat avec le Réseau des Civam, Solidarité Paysans et la Fédération française des diabétiques.
 
👉 Rendez-vous ici pour en savoir plus (l’étude, notre rapport de recherche, sa synthèse, les annexes et les articles que nous avons publiés à ce sujet). 


La vie du BASIC

On a alimenté le débat


🥗 Nous avons achevé l’année 2024 avec la publication de notre rapport de recherche sur les coûts sociétaux du système alimentaire français. Elle a donné lieu à plusieurs événements, dont une conférence à l’Académie du climat à Paris et un webinaire, tous les deux organisés par l’Institut Veblen.

🩺 Nous avons également lancé Sista, notre outil de diagnostic des systèmes alimentaires. Il est possible d’en tester une version de démonstration sur sista.basic.coop. Et si vous voulez en savoir plus sur la manière dont nous avons créé cet outil, nous vous le racontons ici en BD.

🍫 Pour finir l’année sur une note sucrée, Christophe Alliot, président du BASIC, a participé à un épisode sur le chocolat d’un podcast judicieusement intitulé « C’est chaud. ».
 
👨‍🌾 2025 s’ouvre sur une nouvelle actualité agricole avec les élections aux chambres d’agriculture et bientôt le salon annuel de la profession à Paris. Pour accompagner les débats, nous avons initié une série d’articles dont vous pouvez retrouver le premier ici.
 
👉 Retrouvez les actualités du BASIC sur notre site.
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Repéré

Des choses à lire, écouter ou voir recommandées par l’équipe du BASIC
 
📻 Court-circuit. Les projets d’installation de panneaux photovoltaïques sur des terres agricoles concernent déjà 1 million d’hectares, rapporte un épisode de l’émission de France Inter « Secrets d’info ». L’engouement pour l’agrivoltaïsme est alimenté par les énergéticiens. Mais les agriculteurs et les agricultrices ont-ils autant à y gagner ? 
 
📰 Microplastiques, gros problème. Les trois quarts des sols de la France métropolitaine sont pollués par des microplastiques, a montré une étude publiée par l’Ademe fin décembre. Cette pollution concerne largement les prairies, les grandes cultures et les vignes et vergers, relève Franceinfo. Les forêts sont moins touchées. « Pour les sols dédiés aux activités agricoles, une part de leur origine provient des pratiques agricoles mises en œuvre », observe l’Ademe. 
 
📰 Jouer sur le volume ou sur la valeur ? Réponse 2, selon une étude publiée en novembre par les Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (Civam). Elle montre que les fermes laitières de l’ouest de la France qui ont privilégié des pratiques autonomes et économes (recours plus grand au pâturage, réduction des intrants) ont mieux fait face aux crises de 2022, comme les effets de la guerre en Ukraine et la faible pluviométrie.
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À l’agenda

Des événements intéressants (auxquels le BASIC participe ou pas)
 
✏️ 28 janvier – En ligne. L’Ademe et la ville de Mouans-Sartoux organisent un webinaire sur la plus-value que peut apporter un projet alimentaire territorial (PAT) à chaque niveau de gouvernance (communale / intercommunale / départementale)… et comment bien travailler ensemble. S’inscrire.
 
✏️ 3 février – Paris. L’Iddri et I4CE invitent acteurs publics et privés de l’alimentation, politiques et scientifiques à une réflexion autour de leur scénario de prospective sur la transition des régimes alimentaires des ménages à l’horizon 2035. S’inscrire.
 
✏️ 6 février – Paris et en ligne. La Cour des comptes organise une journée d’étude sur le thème « Mesurer la performance environnementale dans le secteur public ». Au programme, notamment : des exemples de mise en œuvre de comptabilité environnementale dans les organisations publiques et un retour d’expérience sur les budgets verts publics. S’inscrire.
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Quiz

Quel est le deuxième producteur mondial de café derrière le Brésil ?

Le Vietnam
La Colombie
Le Pérou


Vous venez de lire le numéro de janvier de la newsletter du BASIC. Nous espérons qu’il nourrira vos réflexions et nous vous donnons rendez-vous le mois prochain.

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