Les collectivités territoriales reversent presque autant d’argent pour le système alimentaire français que l’Union européenne.

Les discussions sur l’agriculture et l’alimentation se focalisent souvent sur la politique agricole commune (PAC), mais ce rappel du rôle essentiel des collectivités nous paraît important au moment où se tiennent à Montpellier les Assises territoriales de la transition agroécologique et de l’alimentation durable.

L’essentiel des soutiens au système alimentaire versés par les collectivités territoriales vont à la restauration collective. Cependant, ces sommes ne bénéficient pas nécessairement aux modes de production les plus vertueux, comme le montrent les chiffres de suivi de la loi Egalim. 82% des communes n’atteignent pas les seuils fixés pour la restauration scolaire (50% de produits de qualité et durables dans les assiettes, dont 20% de produits bio), selon l’Association des maires de France.

On entend fréquemment qu’appliquer cette loi coûterait trop cher, or l’étude que nous avons menée l’an dernier pour l’Ademe permet d’éclairer cette question : elle montre notamment que les denrées alimentaires ne représentent que 25 % du coût d’un repas en cantine scolaire, ce qui relativise l’effort à consentir pour atteindre les objectifs fixés par Egalim.

Nous travaillons actuellement sur un outil qui permettra à tous les territoires de faire leurs simulations à leur échelle. Nous aurons l’occasion de vous en parler bientôt.

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