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Événement
publié le 23 octobre 2024
Le Basic a animé des ateliers sur la résilience des systèmes alimentaires à l’occasion de l’édition 2024 de la Coralim, la conférence régionale de l’alimentation en Occitanie, le 21 octobre à Montpellier.
Les scénarios d’évolution du système agricole et alimentaire français se multiplient en ce moment. Ils proposent des trajectoires variées à l’horizon 2040 ou 2050 pour répondre à différents enjeux de durabilité (baisse des émissions de gaz à effet de serre, érosion de la biodiversité, emplois agricoles…). Mais cet horizon va aussi de pair avec des incertitudes croissantes, ce qui interroge la résilience des territoires face aux chocs qui pourraient survenir.
C’était le cœur des ateliers animés par le Basic la semaine dernière au cours de la Coralim, la conférence régionale de l’alimentation en Occitanie, organisée tous les deux ans par la Draaf et la Région. Nous y avons tout d’abord présenté notre diagnostic du système alimentaire de la région, dont le portrait en grand format est visible sur la photo. Pour répondre aux enjeux de durabilité, nous avons ensuite proposé aux participant·es de se projeter à l’horizon 2050, puis d’évaluer la résilience de cette projection en la soumettant à un « stress test ».
Il s’agit de réfléchir collectivement à la manière dont le système alimentaire régional pourrait réagir dans le futur s’il est confronté à un choc soudain, et de voir si les évolutions envisagées d’ici 2050 (développement de pratiques agro-écologiques, changement de régime alimentaire, etc.) lui permettent de mieux le surmonter. Parmi un panel de chocs possibles, les trois que nous avons testés lors de l’atelier de la Coralim étaient : un krach boursier ; un hiver sans aucune pluie pendant quatre mois, suivi d’un été sec provoquant une pénurie d’eau de grande ampleur ; une fermeture des frontières empêchant les étrangers de venir travailler sur le territoire.
La conduite de ces stress tests permet de mettre en lumière les nœuds stratégiques à défaire pour rendre le système alimentaire à la fois plus durable (avec un renouvellement des capitaux naturel, humain, social et économique) et plus résilient (avec une capacité à récupérer ses fonctions essentielles après un choc).
