Les néo-zélandais consomment plus de 90 000 tonnes de bananes par an, soit 10 tonnes par heure ! Mais seule une banane sur 14 vendues en Nouvelle-Zélande est certifiée Fairtrade.

La banane est une denrée alimentaire de base ainsi qu’une source de revenu régulière tout au long de l’année pour de nombreux producteurs des pays en développement. Environ 15 à 20% de la production mondiale de banane est exportée, majoritairement depuis l’Amérique latine et les Philippines, le reste étant consommé localement (comme par exemple en Inde et au Brésil).

La banane est également le fruit le plus consommé en Europe, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande, pays qui consomme le plus de  bananes par habitant à l’année, environ 20 kg.

Entre les producteurs et les consommateurs, la filière de la banane ressemble à un sablier : un très grand nombre de paysans et d’ouvriers agricoles vendent à une poignée de négociants internationaux et de supermarchés, qui vendent à leur tour à un large éventail de consommateurs. Sur la décennie écoulée, les détaillants n’ont cessé d’accroitre leur pouvoir sur le marché, laissant les compagnies fruitières se livrer à une compétition féroce afin de rester les « fournisseurs préférés », et dirigent aujourd’hui la chaine.

Cette concentration du marché a généré des pressions sur l’amont et particulièrement les petits producteurs et ouvriers agricoles travaillant dans la banane. Ces pressions sont vectrices d’impacts négatifs de grande ampleur : des conditions de vie et de travail non-durables, des problèmes de santé publique et de pollution environnementale directement liés à l’industrialisation de la production.

Pourtant, l’approvisionnement en bananes des enseignes de la distribution en Nouvelle-Zélande reste majoritairement non-durable. Il existe très peu d’engagements en faveur du commerce équitable en comparaison à de nombreux pays européens. Peu d’éléments apporte la preuve que les détaillants ont développé des politiques d’approvisionnement permettant de répondre aux enjeux de la filière de la banane. Pourtant ils pourraient faire beaucoup plus réduire les impacts négatifs de leurs ventes de bananes conventionnelles.

Dans la presse néo-zélandaise :