Dans un contexte de non-durabilité de l’agriculture et de l’alimentation française (sociale, économique, environnementale), la dernière étude du BASIC pour Commerce équitable France et ses partenaires, publiée le 31 janvier 2019, investigue les apports du commerce équitable origine France, à partir de deux cas d’études sur les filières lait et grandes cultures.

Les débats suscités par les États Généraux de l’Alimentation et l’élaboration de la loi Alimentation qui s’en est suivie ont mis en exergue les difficultés à garantir des négociations commerciales équilibrées entre producteurs, transformateurs et distributeurs ainsi que les nombreux blocages qui freinent la transition agroécologique des modes de production agricole. Dans quelle mesure le commerce équitable peut-il être un outil pertinent pour répondre à ces problématiques ?

L’étude réalisée par Le Basic pour Commerce Équitable France examine la réalité de deux partenariats dans les filières bio lait et légumes secs qui reprennent les critères de la loi de 2014 sur le commerce équitable : les relations de Biolait avec Biocoop et Système U et celles de Ferme de Chassagne avec Biocoop et Ethiquable.

Les effets constatés : les partenariats de commerce équitable accélèrent les conversions bio et rééquilibrent les relations commerciales

Les cas étudiés montrent des relations commerciales plus apaisées, avec une meilleure rémunération pour les producteurs et une plus grande part de valeur ajoutée, les prix d’achat étant basés sur l’identification des coûts de production.

Les partenariats de commerce équitable permettent aux producteurs d’avoir de la visibilité sur des débouchés rémunérateurs. Par ailleurs, le commerce équitable vient renforcer les accompagnements techniques, économiques et sociaux portés par les collectifs de producteurs auprès de leurs adhérents. Dans ce contexte sécurisant, les producteurs peuvent plus facilement sauter le pas vers une conversion bio.

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