Quelques mois après l’étude du Basic sur les impacts sociétaux de l’édition française qui pointait le manque de transparence et de traçabilité du secteur de l’édition française et du papier, deux nouveaux éléments viennent corroborer ce constat :

  • Dans le cadre de sa dernière étude sur le secteur en pleine expansion des livres pour enfants, le WWF a fait analyser en laboratoire un échantillon de livres représentatifs de l’édition jeunesse afin de connaitre l’origine des papiers utilisés mais aussi mieux comprendre les pratiques de fabrication. Verdict : « le lecteur reste otage des choix de l’éditeur, dont il est assez peu informé : faible transparence des mentions environnementales inscrites sur le livre, faible utilisation de papier certifié FSC ou recyclé, absence d’explication sur la gestion des  risques  des  impressions  lointaines,  absence d’information  sur  la  seconde  vie  possible  du  livre (recyclage)… Certains de ces sujets semblent même tabous pour l’édition française. »

⇒ L’étude du WWF

  • Membre fondateur du FSC il y a 25 ans, Greenpeace international a officiellement annoncé début avril sur son site internet qu’elle renonçait en l’état à son membership au sein du principal label de certification environnemental pour le bois et le papier. La raison invoquée est là encore…la transparence : « “Transparency is the foundation for effective accountability, for certification schemes, governments, and companies. For a certification scheme to be considered credible in 2018, I believe it must transparently publish the mapped boundaries of sourcing areas and assessment reports to allow external monitoring and input. We are calling on FSC and all certification schemes to act with urgency to improve their transparency. ». (A noter néanmoins que cette décision prise au niveau international laisse la possibilité aux entités nationales de continuer des partenariats locaux avec FSC là où elles le jugent pertinent).

⇒ Le communiqué de Greenpeace

Suite à ces publications provenant des deux principales ONG environnementales, il reste à espérer un changement de cap des acteurs du secteur (éditeurs, papetiers, ou encore certificateur) afin qu’émerge enfin un système de suivi transparent à la hauteur des enjeux.