IMPACT CLIMATIQUE DES ENTREPRISES : L’ENJEU CRUCIAL DES EMISSIONS INDIRECTES
Présentation publique et discussion autour de trois études sur les émissions indirectes des grandes entreprises (scope 3)
Mardi 12 avril 2016
9h-12h
Fondation Charles Leopold Mayer – 38, rue Saint Sabin – 75011 PARIS
Inscription obligatoire : meike@rac-f.org / 01.80.89.99.56

Il a beaucoup été question, à l’occasion de la COP21, de l’impact climatique des grandes entreprises, de leurs engagements de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, et plus largement de leur rôle dans la mise en oeuvre concrète de l’Accord de Paris.
Mais pour beaucoup de secteurs économiques, les émissions directes des entreprises ne sont que l’arbre qui cache la forêt. C’est à l’échelle de leurs chaînes d’approvisionnement et de tout le cycle de vie de leurs produits et services – les émissions indirectes, dites de « scope 3 » – que se situe leur véritable impact climatique, mais aussi leurs possibilités d’action. Or si la prise en compte des émissions indirectes est recommandée dans toutes les méthodes connues, elle reste jusqu’à présent volontaire.
Voici trois exemples illustrant le poids des émissions indirectes dans un reporting carbone d’une entreprise, où l’on constate que, selon le profil carbone du secteur d’activité auquel appartient l’entreprise, l’essentiel des émissions peut se situer soit en amont, soit en aval :

• Si l’on calcule les émissions du Crédit Agricole en intégrant le poste des émissions liées aux portefeuilles de titres et aux projets financés par la banque, celle-ci émet à elle seule l’équivalent d’un tiers des émissions territoriales françaises. Par rapport à ce total, les émissions des bâtiments du Crédit Agricole et des déplacements de ses salariés, ne représentent que 0,4 %.
• Presque 75% des émissions totales (scope 1 à 3) émises par les activités de Renault résultent du seul poste de l’utilisation des produits vendus – les voitures. La fabrication en elle-même ne représente que 1,5% du volume totale des émissions.
• Pour l’entreprise Pernod-Ricard le poste le plus carboné se situe en amont dans l’achat de matières premières et d’emballages. Ce poste englobe 60% des émissions totales de l’entreprise contre 12% pour la production en tant que telle.

À l’aune de l’accord de la COP21, il s’agit de prendre en compte la responsabilité climatique complète des entreprises afin d’identifier les pistes d’actions les plus pertinentes en accord avec une trajectoire climatique nous permettant de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C et de dessiner dès aujourd’hui une économie décarbonée.
Lors de cette conférence, 3 études complémentaires seront présentées, qui plaident toutes, avec des perspectives différentes et complémentaires, pour une meilleure prise en compte des émissions indirectes à la fois dans le reporting climat des entreprises et dans leurs stratégies de réduction de gaz
à effet de serre.

PROGRAMME

9H00-9H15 : ACCUEIL ET INTRODUCTION
Modération : Aurore Lalucq – Co-directrice de l’Institut Veblen

9H45-10H30 : 3 ANALYSES DES ENJEUX DE LA COMPTABILISATION DES EMISSIONS INDIRECTES PAR LES ENTREPRISES

  • Le Basic –Christophe Alliot
    Le Basic, Observatoire des Multinationales « GAZ A EFFET DE SERRE : DOIT-ON FAIRE CONFIANCE AUX GRANDS GROUPES POUR SAUVER LE CLIMAT ? », 2015
  • Réseau Action Climat – Meike Fink
    Réseau Action Climat « LA RESPONSABILITE CLIMATIQUE DES ENTREPRISES – L’ELARGIR AUX EMISSIONS INDIRECTES! », 2016 (à venir)
  • Ademe – Romain Poivet
    Ademe, Association Bilan Carbone « RÉDUIRE LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE TOUT AU LONG DE LA CHAÎNE DE VALEUR DE VOTRE ACTIVITÉ », 2016 (à venir)

10H30 – 11H : QUESTIONS & REACTIONS

11H-12H : « PAROLES CROISEES »
Des représentants d’entreprises, d’ONG et d’experts exposent et confrontent leurs visions par rapport aux questions suivantes :

1. Pourquoi la déclaration des émissions indirectes des entreprises dans leur reporting carbone est-elle un enjeu crucial ?
2. Comment une entreprise peut-elle utiliser le reporting carbone pour bâtir une stratégie climat à la hauteur des enjeux ?
3. Comment rendre opérationnelles les conclusions de l’accord de Paris à l’échelle d’une entreprise, et ainsi permettre le basculement vers une économie bas carbone ?

  • Kevin Franco, Responsable éco-conception de Pocheco,
  • Arnaud Leroy, Président de l’Association Bilan Carbone,
  • Gilles Croquette, Chef du bureau émissions, projections et modélisations du Ministère de l’environnement, de l’Energie et de la Mer
  • Morgane Lebreton, Doctorante Mines Paristech
  • Forum RSE (à confirmer)

CONCLUSION
Jean Pierre Tabet, Conseiller changement climatique à l’ADEME (à confirmer)

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