
Le 29 avril, Camille Brillion, responsable de projets Transition des territoires au BASIC, était à Gap, dans les Hautes-Alpes pour un atelier sur la précarité alimentaire.
Pour ce projet, commencé en octobre 2024, nous avons choisi de mobiliser des consommateur·rices en situation de précarité et de placer leur parole au centre de notre démarche. Nous avons développé une méthode d’animation originale consistant à les convier à un focus group (ou “groupe de discussion”) pour qu’ils et elles nous expliquent leurs habitudes alimentaires, leurs choix et leurs contraintes, ainsi que la manière dont ils et elles définiraient un univers alimentaire plus sain, plus durable et qui leur corresponde mieux.

Pour faciliter ces échanges, nous invitons les personnes participant au groupe à placer sur une carte de leur territoire l’endroit où elles vivent, matérialisé par une boulette de pâte à modeler rose ornée d’un fanion sur lequel elles peuvent dessiner un symbole de leur rapport à l’alimentation (fast-food, épicerie, hypermarché, Amap, etc.). Nous leur proposons également de placer sur la carte les lieux qu’elles fréquentent pour se nourrir (représentés par des boulettes de pâte à modeler bleue) et de tracer des lignes entre ces différents points pour dessiner leur réseau alimentaire.
Ce qui nous est raconté dans ces groupes de discussion vient enrichir le travail qualitatif et quantitatif que nous effectuons par ailleurs :
● en conduisant des entretiens avec une multitude d’acteurs (collectivités territoriales, centres communaux d’action sociale, maison départementale des solidarités, associations d’aide alimentaire, etc.).
● en rassemblant des données chiffrées issues de bases de données nationales ou à l’échelle départementale
Les échanges avec les personnes qui sont les premières concernées par ces projets consacrés à la précarité alimentaire sont cruciaux pour s’assurer que les actions qui seront menées à l’issue du diagnostic que nous effectuons seront réalistes et cohérentes.