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« Anti-jeu : les sponsors laissent les travailleurs sur la touche »

A quelques jours de l’Euro 2016, ces chiffres sont quelques uns des éléments marquants de la nouvelle étude du Basic pour le Collectif Ethique sur l’Étiquette qui déconstruit les modèles économiques des principaux équipementiers sportifs et analyse leurs impacts sociaux sur les travailleur(se)s des usines d’approvisionnement.

Sur ces dernières années, Nike, Adidas et Puma se sont livrés à une compétition acharnée dans leur course à la domination du marché textile sportif mondial. Pour doper les volumes des ventes, le nerf de la guerre est le sponsoring. Chaque année, les contrats atteignent de nouveaux records : la somme des contrats annuels signés avec les dix plus grands clubs européens sont ainsi passés de 262 millions d’euros en 2013 à plus de 400 millions en 2015.

Pour tenir le rythme soutenu de cette fuite en avant tout en continuant à innover, Nike, Adidas et Puma construisent des modèles d’approvisionnement qui visent à l’optimisation continue des coûts de production via des techniques de lean management initialement développées dans l’automobile. L’objectif est de réduire au maximum et de façon systématique les coûts, dont ceux liés aux travailleur(se) des usines de confection. Ils délaissent ainsi progressivement la Chine où les salaires ont récemment augmenté pour s’implanter au Vietnam et en Indonésie où les salaires sont encore bien en-dessous du salaire vital.

L’étude démontre que 20 ans après les scandales des sweatshops, les travailleurs restent la variable d’ajustement du modèle économique des équipementiers sportifs.  Elle illustre également la contradiction fondamentale entre les pratiques de ces groupes et leurs engagements en matière de responsabilité sociale.

  • Rapport complet « Anti-jeu : les sponsors laissent les travailleurs sur la touche » – Version française – Version anglaise
  • La campagne du Collectif Éthique sur l’Étiquette #AntiJeu

 

(Re)lisez :

  • L’article de Mediapart : Euro 2016 : des sponsors loin de leur responsabilité sociale
  • L’article de Novethic : Carton rouge pour les sponsors de l’Euro 2016
  • L’article du Monde : Le maillot de Messi, le nouvel avatar de la mondialisation
  • L’article d’Alternatives Économiques : Des sponsors toujours aussi peu reluisants
  • L’article de France Culture : L’Euro 2016 des stades aux usines d’Asie
  • L’article de Basta! : Quand Nike et Adidas fuient leur responsabilité sociale pour payer des salaires toujours plus bas
  • L’article de France Info : Euro 2016 : Éthique sur l’Étiquette dénonce l’anti-jeu des sponsors
  • L’article de Reporterre : Euh… désolé : derrière l’Euro 2016, des travailleuses exploitées en Asie

 

(Ré)écoutez :

  • La revue de presse du 7/9 de France Inter : Zlatan a déjà gagné la coupe d’Europe… de l’humour
  • L’émission de RCF : Ce que l’Euro va (r)apporter à la France
  • C’est pas du vent ! sur RFI (player ci-dessous) :
https://lebasic.com/wp-content/uploads/2016/06/1.-Football-_-la-face-cachee-des-spo.mp3

 

  • L’émission de France Info (player ci-dessous) :
https://lebasic.com/wp-content/uploads/2016/06/ITW-France-Info-Nayla-Ajaltouni.wav

 

Image à la Une : Découpe de la Nike Air Jordan. Source : Basta!, d’après les données du Basic

« La face cachée du chocolat »

Le marché des produits chocolatés, qui a permis l’émergence d’empires industriels de la transformation de cacao et de la fabrication de chocolat, est aujourd’hui en pleine croissance au niveau mondial. Pourtant, la filière du cacao n’est durable ni pour les producteurs ni pour l’environnement.

Au cours du XXème siècle, la standardisation et la massification de la production de cacao ont créé une asymétrie abyssale entre d’un côté, une poignée de groupes transnationaux qui fournissent la majeure partie du chocolat mondial, et de l’autre des millions de petits producteurs qui ne sont pas en capacité de s’informer sur les évolutions du marché, et encore moins de négocier le prix qu’ils reçoivent pour leur cacao.

Cette pression sur les prix du cacao maintient la majorité des producteurs et de leurs familles sous le seuil de pauvreté. Afin d’augmenter leurs revenus, ces derniers développent des stratégies court-termistes comme l’usage d’intrants chimiques et la déforestation pour augmenter leurs rendements, ou le travail des enfants pour réduire les coûts de main d’œuvre. S’enclenchent alors des cercles vicieux qui piègent les producteurs dans la précarité et alimentent toujours plus les dégradations sociales et environnementales.

En Côte d’Ivoire par exemple, 1er pays producteur avec presque 40% des volumes mondiaux, chaque euro de cacao exporté génère a minima 77 centimes de coûts cachés qui pèsent sur les populations locales. Ces coûts « sociétaux » proviennent principalement de la sous-rémunération des producteurs, du manque d’investissements dans les services locaux essentiels (écoles, centres de soins…), de la lutte contre le travail des enfants et la déforestation etc.

Suite à différentes interpellations, médiatiques ou judiciaires, mais aussi pour mieux gérer leur approvisionnement, les industriels du chocolat ont décidé de répondre aux problèmes de durabilité du cacao en ayant recours à des certifications durables et équitables. À la lecture des différentes études d’impacts conduites ces dernières années sur la filière cacao, notamment en Côte d’Ivoire et au Pérou, ces certifications rencontrent des succès divers.

Hormis une prime marginale à la qualité, les certifications durables ne permettent pas aux producteurs d’améliorer suffisamment leurs revenus. Tous n’arrivent pas à accroitre leurs rendements et pour ceux qui y arrivent, la charge supplémentaire de travail est non négligeable. Même s’il est mieux maîtrisé, l’usage d’intrants chimique ne diminue pas. Enfin, les études disponibles ne permettent pas pour l’instant de démontrer un recul du travail des enfants ou de la déforestation en lien avec les certifications durables. Peu de différences donc avec la culture conventionnelle du cacao.

Le commerce équitable peut améliorer significativement la durabilité de la filière cacao, voire initier des cercles vertueux. On constate ainsi une réduction des coûts sociétaux de 80% au Pérou.

Pour cela, un certain nombre de conditions est nécessaire :

  • la garantie que les revenus des producteurs couvrent leurs coûts de production et les besoins essentiels de leurs familles ;
  • le renforcement des organisations collectives de producteurs ;
  • des investissements conséquents dans les services essentiels et les infrastructures locales.

Les exemples de réussite documentés dans le cadre de cette étude s’appuient également sur deux points importants :

  • l’agroforesterie, qui pérennise la culture de cacao et le couvert forestier tout en préservant la biodiversité ;
  • des chaînes de valeur qui valorisent l’origine du cacao et le travail des producteurs, et renforcent le lien entre ces derniers et les consommateurs.

Dès lors que ces conditions ne sont pas réunies, les résultats sont plus limités et se rapprochent fortement à ceux constatés dans le cadre des certifications durables.

La soutenabilité de la production du cacao passe donc par une action collective et concertée qui, en s’inspirant des principes fondateurs du commerce équitable, permettrait d’étendre les conditions détaillées précédemment à l’ensemble de la filière.

  • Rapport complet La face cachée du chocolat – Version française
  • Synthèse La face cachée du chocolat – Version française
  • Synthèse The Dark Side of Chocolate – Version anglaise
  • Infographie sur les filières conventionnelles et commerce équitable du cacao

 

(Re)lisez :

  • L’article de Jeune Afrique : Côte d’Ivoire : le cacao de plus en plus équitable
  • L’article de Mr Mondialisation : Une étude dévoile la face cachée du chocolat
  • L’article de Novethic : Coûts cachés du cacao : le commerce équitable peut-il faire la différence ?
  • L’article de Ouest-France : Un goût amer pour les producteurs de chocolat
  • L’article de L’Humanité : Le commerce équitable, antidote aux crasseux coûts cachés du cacao
  • L’article de Basta : La face cachée du chocolat : travail des enfants et déforestation
  • L’article de La Relève et la Peste : Nestlé, Mars et Ferrero : mensonges de la filière du cacao, travail des enfants et déforestation
  • L’article d’Alimenterre : La face cachée du chocolat
  • L’article Peuples Solidaires – Action Aid : La face cachée du chocolat

 

logo-pfce(Ré)écoutez le podcast de l’atelier « Le chocolat face au climat » à l’occasion des Universités du commerce équitable de septembre 2016 sur Fréquence Orange.

 

Logo_ONUCI_FM (Ré)écoutez l’émission spéciale d’ONUCI FM, la radio des Nations Unies en Côte d’Ivoire

https://lebasic.com/wp-content/uploads/2016/07/DOSSIER-CACAO.mp3

 

logo-rfi  (Ré)écoutez l’émission « C’est pas du vent » avec Le Basic diffusée sur RFI le 29 mai 2016

1ère partie :

https://lebasic.com/wp-content/uploads/2016/05/1.-L_avenir-de-la-filiere-cacao-en-C.mp3

 

2ème partie :

https://lebasic.com/wp-content/uploads/2016/05/2.-L_avenir-de-la-filiere-cacao-en-C.mp3

 

 

 

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